dimanche 20 mai 2012
Alors là ! plus monotone : impossible. Trompé par les guides, j'imaginais la traversée des Landes comme une longue sinécure baignée de soleil, mais... plantons le décor :
Ligne droite infinie, devant et derrière, sans le moindre petit sac à dos ou promeneur, solitude de rigueur ; profonds fossés latéraux continus -on ne s'écarte pas du chemin- des arbres partout et une pluie fine et tenace qui ne me lâche quasiment pas de la journée (7 h sur les 9 h de l'étape).
En fait, la traversée de la forêt emprunte des portions du réseau des anciennes Voies Ferrées des Landes dont le trafic voyageur fut interrompu en 1949 et le trafic marchandise en 1969 et 1979. Seule une toute petite partie de cet ancien réseau a subsisté jusqu'à nos jours, exploité par la SNCF. Au fil du temps, les rails et les traverses ont été déposés. Parfois, au croisement d'une route, des tronçons de rail incrustés dans l'enrobé témoignent de leur importance naguère et des traverses semblent avoir été oubliées ça et là, vestiges d'une époque où l'automobile n'avait pas encore détrôné le train.
Ceci dit, belle journée quand même avec la vision de sept biches dont une à dix mètres, trop occupée à boire pour s'être aperçue de mon arrivée et d'un sanglier musardant sur le chemin à cent mètres devant.
Le soir, très confortable refuge fort apprécié après cette étape humide. J'y retrouve Jean-Claude en compagnie de huit autres pèlerins, tous étrangers.
nb : cliquer sur les images pour les agrandir
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