mercredi 12 septembre 2012

étape 44 : CASTROJERIZ - VILLALCAZAR DE SIRGA - 40 km

mardi 5 juin 2012


  Réveillé tôt ce matin, je suis en route à 5 h 30 dans l'aube naissante. La Meseta est un peu lassante dans sa monotonie et son immensité. Après deux heures de marche, je dépasse l'ermitage San Nicolás, inattendu refuge en pleine nature tenu par des hospitaliers italiens dans ce qui fut un hôpital pour pèlerins.

  Plus loin, le chemin longe des canaux d'irrigation dont l'eau est amenée dans les champs par de nombreuses pompes et un réseau sophistiqué d’aqueducs et de conduites.

  En fin de matinée, j'arrive à Fromista connu par sa quadruple écluse devenue inutile pour la navigation. En poursuivant, juste après le pont situé à la sortie de Poblacion de Campos, la couleur est annoncée : 18 km de ligne droite, plate, sur un chemin à quelques mètres de la route. Dur, dur ; avec le vent qui vient de se lever, la météo commence en plus à se dégrader. Je parviens enfin à Villacazar de Sirga, tout petit village rassemblé au pied d'une énorme église-château-fort. Le refuge municipal est à dimension humaine mais dispose de douches payantes (1 €) dans le but avoué d'économiser l'eau, seul cas rencontré sur mon chemin.

  Il faut dire qu'en matière de douches, on voit de tout sur le chemin. Si le confort est généralement assuré, il peut aussi y avoir des douches improvisées en France et des douches collectives en Espagne, hommes et femmes séparés quand même. On y trouve des robinets mélangeurs ou mitigés ou thermostatiques ou temporisés avec poussoir. Ces derniers sont les bienvenus pour réduire la consommation d'eau que certains gaspillent allègrement. Plusieurs fois, je me suis retrouvé avec des pèlerins laissant couler l'eau en continu pendant plus de dix minutes, manifestant leur désinvolture face au gaspillage de ce bien précieux et leur insouciance à l'égard de l'épuisement de la réserve d'eau chaude contenue dans les ballons ; tant pis pour les suivants. Ils étaient tous âgés et on ne peut qu'espérer plus de conscience chez la génération suivante.

  Et puisque j'évoque les sanitaires, une autre particularité m'a frappé au niveau des toilettes en Espagne. Les portes des WC sont rarement condamnées par un verrou intégré à la serrure et il arrive souvent dans les campagnes qu'elles en soient dépourvues. Le principe est simple, la porte est ouverte si c'est libre, fermée autrement. Ça vaut des situations cocasses parfois, lorsqu'on entre dans des toilettes occupées. Autres lieux, autres moeurs.



nb : vidéos tournées en 1080p ; si chargement trop lent en plein écran, passer en 720p ou 480p




 nb : cliquer sur les images pour les agrandir































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire