dimanche 3 juin 2012
Les champs s'effacent pour laisser place à un relief
varié. Le chemin ne flirte plus avec la nationale et même s'il pleut durant une
heure le matin, je renoue avec le plaisir de marcher.
Soudain, après avoir gravi une dernière barre caillouteuse jusqu'à 1
000 m, je découvre au loin, 100 m en contre-bas, Burgos. Burgos et sa zone
industrielle de mauvaise réputation auprès des pèlerins en raison de sa longue
traversée en pente douce sur cinq kilomètres désespérément rectilignes, en
prélude à la ville. Comme nous sommes dimanche, la zone est désertique ce qui
m'évite le bruit et la circulation des très nombreux camions. J'imagine sans
peine ce que ça peut donner avec quatre voies de circulation plus deux
contre-allées plus des stationnements.
Au bout, brutalement, la ville et ses immeubles. Il faut encore
marcher près d'une heure pour atteindre le centre ville et la cathédrale Santa
Maria, chef-d'oeuvre de dentelle architecturale récemment restauré
qui abrite les tombeaux du Cid et de Chimène, nobles ayant inspirés Corneille.
Après mon arrivée vers 17 h au gîte municipal tout près de la
cathédrale, dans un bâtiment de style renaissance et réhabilité à l'intérieur
en contemporain, je prends le temps de m'installer (douche, lavage des
affaires) et je sors, flânant autour de la cathédrale avant d'y
pénétrer. Et là, à mon grand étonnement, je tombe sur une barrière avec gardien
interdisant l'accès direct à la nef et aux fameux tombeaux. Il faut pour les
voir ressortir et accéder par le côté moyennant quelques euros. En plus,
interdiction de faire des photos. Je me dis que les marchands du temple ont
gagné et investi la place mais devant tant de beautés offertes au regard, je
cède et je ressors. Les visites se terminent à 20 h, il est 18 h 30, j'ai
largement le temps de m'émerveiller. Sauf que...en arrivant devant les portes,
je vois celles-ci gracieusement mais fermement être refermées par des hôtesses,
la délivrance des billets prenant fin à 18 h 30 précisément. Çà, ce
n'était pas écrit dans mon guide !
Frustré, je me rabats sur la visite du centre ville qui étale parcs,
jardins et beaux bâtiments le long du rio Arlanzón. Ici et là, au hasard des
rues et des places, je croise des personnages en bronze grandeur nature dans
des attitudes hyper-réalistes. Surprenant. Encore une ville dont la traversée
en quelques petites heures me laisse un parfum de curiosité inassouvie.
nb
: vidéos tournées en 1080p ; si chargement trop lent en plein écran, passer en
720p ou 480p
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